Historique du nom de la Confrérie « l’Ordre des Chevaliers d’Allamanon »
Le premier seigneur cité de l’histoire de Lamanon se nomme Atanulphus d’Allamanon. (Nous avons une trace d’un acte paraphé par lui en 1031).
Atanulphus est un Alaman issu de tribus venues de Germanie qui ont envahi le sud de la Gaule et le nord de l’Italie. Vaincues par les Légions Romaines, ces garnisons d’Alamans sont devenues des supplétifs de l’Armée Romaine qui avaient pour mission de défendre les limbes de l’Empire Romain.
En 877, l’acte fondateur de la féodalité est signé. C’est donc au début du Xème siècle que les seigneurs, confirmés dans leurs
possessions par les Comtes de Provence, se devaient de posséder une demeure féodale au cœur de leur fief. La demeure d’Atanulphus d’Allamanon était située à l’emplacement du premier château appelé « Castrum Allamanicum », signalé au Vème siècle, à l’origine donc du nom de notre village et de ses familles. Elle était constituée de poteaux en bois fichés dans des trous creusés dans le grès et reliés par des palissades en bois. C’est dans la deuxième moitié du XIIème siècle que le château féodal bâti en pierre, qui dresse aujourd’hui ses ruines sur le rocher de Calès, est édifié par les Comtes de Provence.
Après 1167, la première famille d’Allamanon délaisse son domaine en faveur d’une carrière militaire auprès du nouveau Comte de Provence Alphonse Ier. Le fief est ensuite revenu provisoirement dans le domaine comtal. Le nom D’ALLAMANON porté par les seigneurs du premier château se transformera en DE LAMANONE en 1253 puis en DE LAMANON.
La descendance connue d’Atanulphus d’Allamanon est la suivante :
– En 1054, Guillaume d’Allamanon est le témoin de la consécration de la Chapelle St Cezaire de Vernègues.
– En 1068, Jabertus d’Allamanon est cité dans l’acte de donation des terres de St Pierre de Vence à Eyguières, à l’ordre de St Ruf.
– En 1146, Adalbert d’Allamanon prête serment à Raimond Bérenger II dit le vieux.
– En 1167, Imbert d’Allamanon est témoin d’un accord passé entre le Comte de Provence et l’Archevêque d’Arles concernant un projet de dérivation des eaux de la Durance vers Salon ; projet qui, à priori, n’a jamais vu le jour.